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Appel à une action concernant la crise financière des Nations-Unies

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Nous, citoyens du monde, appelons í  une action urgente pour résoudre la profonde crise financií¨re de nos Nations-Unies.

Les Nations-Unies font face í  un effondrement car beaucoup d'í‰tats membres n'ont pas payé la cotisation qu'ils devaient en vertu de leurs obligations conventionnelles. Le 31 decembre 1995, ces dettes se montaient í  2,3 milliards de dollars. L'organisation sera completement dépourvue d'argent dans seulement quelques mois et pourrait alors íªtre forcée de fermer ses portes. Cela serait un terrible retour en arrií¨re dans les efforts pour la paix, les droits de l'Homme et le bien íªtre social de tous les peuples.

Déjí , la crise financií¨re paralyse les Nations-Unies et l'empíªche de mener í  bien ses tí¢ches essentielles. Les plus grands gouvernements ont coupé les cotisations au développement et aux fonds humanitaries. Les initiatives diplomatiques pour la paix ne peuvent pas avancer, les opérateurs des droits de l'Homme ne peuvent pas se déployer et les efforts de l'urgence humanitaire sont bloqués. Les Nations-Unies n'ont pas de réserve financií¨re et n'a pas été permis d'emprunter í  l'extérieur, ne serait-ce que pour un mois.

Nous n'accepterons pas la ruine de l'organisation qui incarne notre espoir pour le futur commun de l'humanité. Dans un temps de globalisation rapide, les gouvernements nationaux prix individuellement ne peuvent pas résoudre les grands problí¨mes d'aujourd'hui et de demain. Nous avons besoin des Nations-Unies et de réformes adéquates qui rendront l'organisation plus efficace et démocratique. Nous n'excuserons pas ceux qui cherchent maintenant í  détruire les Nations-Unies.

De nombreux grands pays confrontés í  de profondes difficultés économiques, notamment la Russie et l'Ukraine, n'ont pas entií¨rement payé leur du, bien qu'ils aient fourni certains efforts. Mail les plus grand débiteur, les í‰tats-Unis, a retenu ses cotisations aux Nations-Unies pour des raisons de politiques et doit maintenant plus d'un milliard de dollars. Le pays le plus riche du monde, qui abrite le sií¨ge des Nations Unies, est en train de pousser les Nations-Unies au bord de désastre.

Les coí»ts d'opération des Nations-Unies son étonnamment faibles. La part des í‰tats-Unis au budget ordinaire des Nations-Unies, soit 321 millions de dollars, représente seulement un cinquií¨me de 1% de ce que le gouvernement fédéral dépense et moins de 1% des dépenses annuelle de la ville de New-York. Le coí»t total du systeme des Nations-Unies, en incluant le maintien de la paix, la santé, les droits de l'Homme, les programmes pour les enfants et les femmes, la nouriture et l'assistance humanitaire, se monte í  moins de 10 milliards de dollars par an, soit seulement 2 dollars par personne sur terre. Par contraste, les pays ont dépensé 36 milliards de dollars en 1994 dans le commerce des armes et 850 milliards pour leurs forces militaires.

Nous devons nous considerer responsable de la rapide aggravation de la situation financií¨re des Nations-Unies. Les pays qui soutiennent fortement l'action des Nations-Unies doivent íªtre les premiers í  trouver des solutions. Les organisations citoyennes doivent rallier leurs membres í  l'action. Les gens de bonne volonté doivent prendre la parole. Nous ne pouvons nous contenter de présumer que les Nations-Unies survivront. Un plus long delai ébranlerait sérieusement notre avenir.

C'est pourquoi nous appelons le président de l'Assemblée générale í  organiser une Session spéciale d'urgence pour remédier í  la crise. De plus:

  • Nous appelons les dirigeants spirituels et politiques, les membres des organisations de citoyens, les journalistes, les parlementaires, les intellectuels et les citoyens í  faire pression sur les gouvernements pour résoudre la crise.

  • Nous demandons aux í‰tats membres de payer promptement leurs cotisations totales sans condition ni delai.

  • Nous demandons aux í‰tats qui ont une économie solide d'accepter de plus grandes cotisations et de payer de faí§on urgente la dette existante et le déficit.

  • Nous appelons í  un financement effectif et í  long terme des Nations-Unies y compris par des methodes novatrices.

    Sans des Nations-Unies fort et efficace, le monde que nous léguons í  nos enfants connaitra encore plus de violence et de misí¨re. Nous devons agir immédiatement, de crainte que nous perdions cette précieuse source d'espoir et d'opportunité!

    Publication 16 janvier 1996

    Traduit par la FIDH - Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme
    Ce texte a paru dans La Lettre de la FIDH, no. 632/633


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